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JASON Kreyasyon
19 juin 2013

Acte de memoire

Une courte réponse à Norluck et à  Ersula pour une meilleure compréhension de la démarche

NOU TOUT SE TAYNO = Wi Nou TOUT se pitit zile a : Ayiti !*

 On dit souvent que les lieux , les espaces gardent une certaine mémoire de ce qui se faisait dans le passé et rien ne me semble plus vrai quant au territoire de Haïti car, ce territoire qui a déjà habité les premières nations de l’Île soit les Taïnos.

 Les Taïnos, ou Tainos, sont une ethnie amérindienne considérée comme distincte du groupe des Arawaks, qui occupait les grandes Antilles lors de l'arrivée des Européens au xve siècle**. Malgré leur quasi disparition au xvie siècle, beaucoup d'Antillais, plus particulièrement certains Cubains, Haïtiens, Portoricains et Dominicains continuent de se considérer comme Tainos.

 Lorsque Christophe Colomb se renseigne sur le nom de l'île, trois noms lui auraient été donnés par les indigènes. Retranscrits en français cela donne : Bohio, Quisqueya (ou Kiskeya, d'où l'hymne officiel de la République dominicaine : Quisqueyanos valientes) et Ayiti (« pays montagneux » en langue caraïbe, qui a donné Haïti, nom du pays qui occupe le tiers ouest de l'île). Des chroniqueurs, témoins privilégiés de la conquête et de la vie à l’île Espagnole, comme Frère Bartolomé de Las Casas, Frère Romain Pane et Gonzalo Fernandez de Oviedo y Valvez, affirment que les Tainos appelaient leur île Ayiti***.

L'origine des indiens tainos est controversée. Leur langue est d'origine arawak mais en analysant leur symbolique et leur mythologie, elles semblent liée aux Mayas du Yucatán, du Guatemala et d'autres régions adjacentes. Rudolf Schuller dans L'Ouragan, dieux de la tourmente, et le Popol-Vuh (voir Popol Vuh), signale de nombreux parallèles avec les traditions mayas. La parenté de traits de la mythologie taina avec celle des Mayas inclut l'idée fondamentale de la dualité des démiurges : Yocahú, le père et Guabancex, la mère serpent, dont l'accouplement préside le cycle solaire.

Les caciques tainos : Les tainos étaient divisés en un grand nombre de cacicazgos ("zone d'un cacique") de dimension inégale, parfois tributaires d'autres cacicazgos. Le chroniqueur Fernández de Oviedo relate qu'à Hispaniola se trouvaient cinq grands caciques en dessous desquels gouvernaient d'autres caciques de moindre importance. Par exemple, les caciques les plus importants de l'île de Porto Rico à l'époque de l'arrivée des conquistadors (avec leurs zones de pouvoir respectives) sont :

Agüeybana y Guaybaná (Guánica) : deux des plus puissants de l'île

Aramaná (rives du río Toa)

Arasibo (Arecibo)

Cacimar (Vieques)

Caguax (Caguas)

Canóbana (zone du río Grande de Loíza)

Daguao (Ceiba)

Guacabo (Manatí)

Guaraca (zone du río Guayanés)

Guarionex (Utuado)

Urayoán (Añasco)

Maricao et Mayagüez)

Guayama (Guamaní)

Hatuey, Jumacao (Humacao)

Jayuya (Jayuya)

Luisa (Loíza)

Luquillo (Luquillo)

Mabodomaca (Guajataca)

Mabó (Guaynabo)

Majagua (Bayamón)

Mayagoex (Mayagüez)

Orocovis (Orocovis) 

Notes 

*Un texte de référence sera bientôt publié par l’auteur 

**L'île d'Hispaniola (Haïti), la plus grande île des Antilles après Cuba, sera habitée par un peuple de race et de culture amérindienne appeléeTaino.

On ignore les origines de cette culture qui laissera derrière elle de nombreux vestiges, notamment des peintures pariétales sur les parois des cavernes. Plusieurs fouilles ont permis de mettre à jour des artefacts tels que sculptures, céramiques et outils en pierre taillée. Ces artefacts sont ornés de motifs étranges (chauve-souris des cuevas, grenouilles des marais, cucaracia de mer, visages humains, représentation de divinités. 

***D’où la décision de Dessalines qui, pour bien marquer la rupture avec toute forme d’esclavage et de colonisation, en proclamant l’indépendance le 1er janvier 1804, créa la République d’Haïti et, dans un geste symbolique et politique fort, « redonna à l’île entière le nom indien d’Haïti ».

Cet exemple fut suivi, quelques années plus tard, par Nuñez de Cáceres qui, en proclamant le premier Etat indépendant à l’Est en 1821, le nomma « El Haïti Español  »

Notre pays s’est approprié le nom taïno de l’île, orthographié désormais Haïti en français (moderne) et Ayiti en créole.

Quelques Références

Rachelle Charlier Doucet, Haïti, Quisqueya ou Bohio : Comment donc appeler cette île ? AlterPresse, 15 juillet 2011

Taïnos – Wikipédia in fr.wikipedia.org/wiki/Taïnos

http://www.popuvox.com/haiti-profil-demographique

Giuseppe A. Samonà, L’insaisissable religion des Taïnos. Esquisse d’anthropologie historique in Journal de la Société des Américanistes a choisi la fédération de revues de sciences humaines Revues.org , 2003 89-2

Estorach Soledad et Michel Lequenne (éds et trad.)

Christophe Colomb, La découverte de l’Amérique, La Découverte, Paris, vol. I et II.1979

Christophe Colomb, La découverte de l’Amérique, La Découverte, Paris, vol. III.1991

Allaire Louis,Vers une préhistoire des Petites Antilles, Centre de recherches Caraïbes, Université de Montréal, Montréal.1973

 

Muscadin Jean-Yves Jason

KEITA Prince du Mande

Consultant des Grandes Questions d'Anthropo-Sociologie

et de politiques publiques

Tél : 01150937022418

Courriels : jsocietythinktank@gmail.com

jasonjeanyves@yahoo.fr

RS : keitaprincemande@facebook.com

Site Web : http://jasonlecreateur.canalblog.com

 

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