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JASON Kreyasyon
13 février 2013

LIRE LE CARNAVAL DE PORT-AU-PRINCE : 6 Nouvelles du Carnaval

Reine

Document3

Frederic Marcelin : Themistocle Epapimondas Labasterre ( Extrait )

Le petit grain levait.

Cette année-là, le carnaval fut singulièrement brillant à Port-au-Prince. La fête avait débuté le samedi ; vers midi, des passé-rage, le torse et le visage nus, barbouillés de rouge, un caleçon bariolé couvrant le reste du corps, s’étaient précipités, avec de grands gestes et de grands cris, dans les marchés publics où ils avaient fait quelque peu main basse sur les denrées des cultivateurs. Régimes de bananes, bottes de carottes, paniers de haricots rouges, choux, choux-fleurs, tout ce qui pouvait s’enlever prestement l’avait été.

Sans bourse délier, à peu de frais, ils s’étaient ainsi procuré des vivres. Quelques-uns s’étaient déguisés en ménagère qui va à la provision. Traînant des savates en cuir de cabri, au contrefort aplati, à l’empuantie odeur de corroierie défectueuse, le madras des Indes coquettement arrangé sur la tête, la robe de percale lourdement amidonnée, flottante large, la queue balayant les immondices, un panier à anses sous le bras, ils s’arrêtaient aux étalages des campagnardes, déballés sur le sol :

– Combien, commère, le godet de riz échaudé ?

– Six centimes, pratique, répondait la paysanne ébaubie. Donnez-m’en deux mesures... ah ! remplissez

– Bien... Et avec un petit peu encore, comme degui.

Le riz vidé dans son panier, la ménagère détalait en criant : Carnaval vous paiera ! Mais on ne se laissait pas toujours faire. Parfois les villageoises, aidées de leurs hommes, tombaient à coups de trique sur les détrousseurs qui rendaient gorge. Plus généralement, on riait, on s’amusait à regarder filer les pauvres diables avec leurs larcins.

Ils ne s’aventuraient, du reste, que du coté des campagnards, gens de mœurs faciles et douces, qu’une gambade désarmait aisément. Jamais ils n’allaient à l’étal des bouchers et des détaillants de salaisons américaines.

Ces gens-là ne comprenaient pas les plaisanteries de Carnaval. Les grands couteaux, passés à leur ceinture, donnaient sans doute à réfléchir, depuis surtout ce était arrivé à Archimède, le roi des passé-rage, cette année-là de l’incident. Sous son déguisement de ménagère qui va à la provision, il s’était arrêté à une table de boucherie et avait demandé une daube de trois livres. On lui avait coupé sa daube. Mais comme il avançait la main pour la prendre, en prononçant la formule sacramentelle : 

« Carnaval vous paiera ! », le boucher lui avait, d’un coup sec, tranché le poignet en lui disant : « C’est inutile. Je me paie moi-même.»

On comprend qu’on évite soigneusement les gens qui ont cette humeur là ! La cuisine des passé-rage se faisait donc plutôt au maigre, sans viande. Au surplus, le samedi n’est que le prélude, la bouffonnerie populacière : la fête véritable commence à partir du dimanche pour se poursuivre jusqu’au mardi fort avant la nuit. C’est à ce moment que l’on brûle en grande cérémonie Mme Flonflon, mannequin revêtu d’atours voyants, qui personnifie la folie suprême du carnaval.

Durant cette période, d’un bout à l’autre de la Grand’Rue, du portail de Saint-Joseph au portail de Léogane, le spectacle est vraiment pittoresque. Tous les balcons des maisons dominant cette voie sont garnis d’invités. On sable le champagne, on croque des pâtisseries chaudes, on prend sa part du mouvement extérieur. En bas, du plus loin que la vue s’étend, la foule des curieux et des masques s’entrechoque et se croise. Une musique baroque, cacophonique, étrange, mélange fantasque de banza-maringouin, de tam-tam, de lambis corne, de violon, d’accordéon, de trompette, de flûte, de cornet à piston, de chaudron fêlé, de tambour, de cloche, de mille autres instruments, car tout le monde a le sien, produit un vacarme assourdissant et infernal. Mais soudain, tout s’arrête. Du sein de ce désordre, l’ordre nait comme par enchantement. La foule se range des deux côtés. Du milieu de la rue libre, grimaçante et hurlante, on voit alors s’avancer, l’une contre l’autre, deux bandes. D’abord, en éclaireurs, les précédant dans le dénuement vertigineux des lourds fouets dont ils sont armés, dans le rugissement de leurs voix de fauves, voici leurs macaques respectifs. Ils sont vêtus de justaucorps mi-partie jaune et rouge ; la longue queue retroussée frétille à leur derrière et le grotesque de leurs masques est sublime. Après eux, viennent les grands diables. Ils ont sur la tête un pyramidal échafaudage de cornes en carton doré, plutôt de branches entrelacées, de plusieurs mètres, hauteur et largeur. On dirait des poires en espalier se trémoussant dans l’air. Ils s’ingénient, en dansant, de garder l’équilibre à leur monumentale coiffure. Puis, la tête ceinte de plumes éclatantes, disposées en diadème, la chemise de femme de fine toile plissée, la jupe ornée de nombreux mouchoirs de batiste multicolores, retenus par l’extrémité à la taille, le visage passé au vermillon, de longues nattes de cheveux tombant dans le dos : c’est le cortège des favorites du roi. Parfois des femmes en font partie. Mais, le fait est rare, le carnaval étant réservé presque exclusivement à l’homme. Enfin, voici le roi… Plaignez cette majesté qui visiblement visiblement plie sous Le faix de la couronne. C’est un immense trophée, recouvert en partie de châles de soie somptueux, de flots de rubans de toutes couleurs. Un globe en carton doré, surmonté d’un panache de plumes d’autruche, surmonte l’édifice. Le roi porte un manteau de velours semé d’abeilles et d’étoiles. Ses oreilles sont violemment tirées par de lourdes pendeloques détachées de quelque lustre. Il bobucie en cadence dans ses souliers dorés, et le bâton de commandement, doré aussi, qu’il tient dans sa main droite semble indispensable pour affermir ses pas. Derrière, la foule des courtisans, les humbles, le menu fretin, depuis l’arroseur d’entrailles avec sa seringue, jusqu’au banal pierrot qu’un peu de farine quêtée chez le boulanger a fait tout blanc.

Vraiment là est le clou du carnaval de Port-au-Prince que la rencontre de deux bandes. Le ban, l’arrière-ban, tous les bans de l’enfer son déchainés dans la rue. Les macaques se précipitent sur leurs adversaires, en taillant bruyamment leurs fouets. Ils déchirent l’air de leurs rugissements. Les grands, diables entrechoquent bruyamment leurs cornes, les femmes du roi lui font une barricade de leurs corps enlacés. On s’efforce mutuellement d’avancer. On se presse, on se mêle, on se confond, on s’étouffe. La lutte dure une bonne demi-heure dans les cris, les clameurs, dans le déchirement d’une musique indescriptible.

Enfin, on s’entend. Les rois se serrent la main et se donnent librement passage. Pourtant cela ne finit pas toujours pacifiquement

Durant longtemps, deux bandes, l’une du Morne-à- Tuf, l’autre du Bel-Air furent délivrés aux amis de l’un et de l’autre camp. Quand on se rencontrait, on s’injuriait d’abord et, après cette préparation à la façon homérique, on s’abordait le couteau et le rasoir à la main. Le sang coulait et les dames à leurs, balcons, avec un peu d’imagination, pouvaient se croire des patriciennes de quelque petite Rome impériale assistant à un combat de gladiateurs et de bêtes féroces. L’autorité fut obligée d’intervenir à maintes reprises : l’ordre ne se rétablissait qu’après une ample et généreuse distribution de coups de bâton et de jours de prison.

Cette année-ci, il n’y a rien de semblable à craindre; on s’amuse cordialement. Et pourtant jamais on ne fut moins à la paix. Seulement, là-dessus tout le monde est d’accord. A force de le critiquer, à force de se laisser critiquer, le gouvernement est devenu la bête noire, le bouc émissaire ; c’est lui le joujou à la mode.

En attendant qu’on le jette à terre, on le chansonne chaque jour sans miséricorde. Ce n’est rien, le plus souvent, un mot, un cri, un refrain, mais qu’on répète par toute la ville. L’enfant le fredonne en allant à l’école, et le soir, dans le silence de la nuit, il s’élève, inopinément, proche des casernes, aux alentours du Palais, dans ses jardins même. Il en pullule à présent de ces refrains baroques, sans rime, sans raison, qui font rire et qui pourront peut-être tuer avant peu. Une scie a, pour l’instant, grand succès. Elle n’est pas moins bête que les autres, mais on sait à peu près ce qu’elle veut dire, elle a sa légende... Un jour, la femme du président, par un splendide soleil de novembre, trente degrés à l’ombre avait paru à la cathédrale enveloppée dans un magnifique manteau de zibeline. On s’était regardé et on avait ri, car, de mémoire de chronologiste, jamais personne ne s’était encore avisé de porter de la fourrure à Port-au-Prince. Cette nouveauté n’eut aucun succès, et, dans le soir, on criait par les carrefours :

Qui a des peaux,

Des peaux de chat à vendre ?

Les gamins firent la chasse aux matous qui fuyaient, miaulant, éperdus. Ils prétendaient que la battue était décrétée par les ministres, jaloux de parer leurs femmes à l’instar de la présidente. Ce n’était guère méchant, mais cela amusait et, le créole aidant, cela avait un certain bagout.

Le carnaval n’eut garde de négliger cette aubaine. Et d’un bout à l’autre de la Grand’Rue, toute grouillante, toute bigarrée de masques aux costumes hétéroclites, sous le soleil attiédi de quatre heures, on s’arrête, on s’interroge :

Qui a des peaux,

Des peaux de chat à vendre ? 

La police a bien essayé de mettre le holà à cette frénésie. Que faire contre une ville entière demandant : Qui a des peaux de chat ? On juge plus prudent de relâcher ceux qu’on avait d’abord emprisonnés et l’interrogation plus gênée, prend son essor, de la rue remonte aux balcons pour rebondir comme élastique de main en main. Des voitures chargées de dominos blancs et roses, elle siffle en même temps que les dragées lancées aux élégantes. Des cavalcades la clament en enfonçant l’éperon dans le ventre de leurs chevaux exténués et poussifs. Quelques vieilles sorcières, montées sur des manches à balai, se pavanent avec des peaux de chat fraîchement écorchées sur leur dos. C’est du délire et la foule grimpe après elles au Palais où, disent-elles, vendre leur marchandise. 

Cependant, des plaisirs plus délicats sont réservés aux jeunes gens : ils vont intriguer dans les salons de la ville.

A cette époque de notre carnaval, presque toutes les maisons reçoivent encore ces jours-là. Une certaine liberté règne grâce au déguisement et on échange plus de galants propos que d’habitude. Mais jamais le moindre écart, la plus légère inconvenance, comme il arriva dans la suite, ne fait regretter cette tolérance aux familles. C’est charmant, plein d’imprévu et de piquant. Tel amoureux trop timide prend courage et, sous le masque, devant les questions pressantes de la demoiselle intriguée, hasarde sa déclaration tout en laissant enfin deviner sa personnalité. Selon l’effet, il juge s’il doit pousser sa pointe ou se dérober derrière les plaisanteries et les licences du carnaval. De part et d’autre, une aimable surexcitation règne : le champagne, les vins d’Espagne, les pâtisseries dont on se gorge tout l’après- midi y aident assez.

Or, dans l’élégant salon du consignataire, spacieux, ajouré, où l’air tamisé arrive comme une volupté, au milieu des rocking-chairs et des fauteuils de bambou élastiqué, Epaminondas intriguait la fille cadette. Il avait au cœur la plus douce espérance, car il lui semblait, à en juger par de précédents entretiens, qu’il ne lui était pas indiffèrent. Cependant il n’avait jamais osé matérialiser cette demi- certitude. Il tenait à son rêve naissant et il ne voulait pas le hasarder sur une chance équivoque. Cette incertitude lui permettait d’espérer toujours et il la préférait à une réalité qui l’aurait déçu. Toutefois, aujourd’hui, dans cette liberté qu’autorise le carnaval, il juge le moment propice. Du reste, il n’est plus maître de ses paroles et, emporté par le marivaudage où il est lancé, son aveu va décidément lui échapper.

Sur une mignonne assiette de porcelaine, avec le mince couteau et la légère fourchette d’argent, la jeune fille présente à Epaminondas un doucounou, petit pudding de maïs gragé, cuit au bain-marie et enveloppe dans les plus jeunes feuilles de la plante.

Monsieur, dit-elle, je détache à votre intention, mais pour manger il faudra enlever votre masque.

– Oh ! Mademoiselle, je n’oserai pas. J’ai peur...

 – Je vous fais peur ? Je suis donc bien laide ?

– Ce n’est pas cela, mademoiselle, et vous le savez bien. Vous êtes belle, divinement. Vous le voyez, j’ose vous le dire sous ce masque : je n’oserais jamais vous le laisser deviner seulement à visage découvert ! Vous me troublez, vous me fascinez. Il y a longtemps que je ne vis que pour vous !

– Vraiment ? Et je n’ai jamais soupçonné cet amour ? C’est étrange...

– Est-ce que l’astre qui resplendit dans les profondeurs étoilées voit...

Ne continuez pas, de grâce, monsieur. Je connais : Le vil insecte qui est à ses pieds ! Métaphore hardie : les pieds de l’astre !

Et pourquoi pas, mademoiselle ? On dit bien la lune au front d’argent. Les métaphores n’ont été inventées que pour nous permettre de lâcher la bride à notre imagination, de trouver des expressions quand nous n’en avons plus. 

Pour moi, les plus extraordinaires sont les plus belles et encore elles n’arrivent pas toujours à exprimer ce que nous voulons !

– Je vous crois sans peine, monsieur.

– Ainsi, quand je vous dirai que vos pieds illuminent comme des soleils qui seraient tout petits, tout mutins, comme je les vois la, au liseré de votre robe...

– Ne vous ruinez pas, je vous prie, monsieur. Si mes pieds sont des soleils, que trouverez-vous donc pour mes yeux ?

– Ne raillez pas, mademoiselle. Vos yeux, c’est autre chose. C’est ce que dans nos rêves les plus merveilleux, nous osons, pauvres aveugles, imaginer à peine de plus parfait, de plus profond, de plus suave, de plus sombre aussi… Concevez enfin un volcan qui serait une caresse et qui ressusciterait au lieu de consumer.

– Ah ! monsieur, quel mauvais madrigal vous me débitez la. Je ne sais si je dois être flattée de me promener ainsi sur volcan... Heureusement qu’il est éteint puisqu’il ne consume pas. On doit pouvoir y récolter du petit vin... de famille.

– Vous raillez toujours. Vous voyez que je ne puis quitter mon masque ; vous êtes trop redoutable. Que faut-il donc pour vous prouver ma sincérité ?

– D’abord ne plus faire de phrases. Ensuite, me débarrasser de cette assiette...

– C’est pourtant mon cœur qui a parlé, mademoiselle.

– Eh bien ! il parle avec trop de pompe Vous me faites l’effet d’un cavalier qui aurait la prétention de faire un long voyage en piaffant toute la route : son cheval serait vite fourbu. Cette allure de cirque ne convient pas aux choses... sérieuses. Parlez-moi plus simplement si vous souhaitez que je vous croie. Enlevez aussi votre masque.

Vous vous fâcherez et je ne pourrai supporter votre courroux.

Je veux que vous vous démasquiez. Du reste, qui vous dit que je n’ai pas deviné qui vous êtes ? Je le sais, votre nom, et quand vous soutenez que vous m’aimez, cela bientôt avec celle que vous aimez. Je serais bien naïve de vous écouter.

Oh ! Mademoiselle, cela n’est pas. La jeune fille à laquelle vous faites allusion n’est rien, absolument rien pour moi.

– Et pourquoi êtes-vous toujours chez elle ?

Nos deux familles sont très liées, voilà tout. Ce n’est qu’une simple camaraderie entre elle et moi. Je n’ai jamais eu 1’intention de l’épouser. Aussi, dès ce jour, je vous le jure, je ne la verrai plus.

– Comme vous allez ! Je n’ai pas le droit de vous dicter votre conduite. Toutefois, il semble que, à ma place, toute jeune fille vous eût répondu ce que je vous dis là.

– Merci, mademoiselle. Je sais ce que je dois faire.

– Enlevez votre masque pour manger votre doucounou.

– Puisque vous l’ordonnez, je l’enlève. Mais c’est bien vrai que vous ne vous moquez pas de moi ?

En hésitant un peu, Epaminondas détache Le cordon du masque. La jeune fille éclate de rire et s’écrie :

– Vous voyez que je vous avais reconnu !

– Et vous ne m’en voulez pas ?

– Pourquoi vous en voudrais-je ? C’est toujours agréable de s’entendre dire qu’on vous aime. J’avoue seulement que je crois très difficilement.

– Ah ! mademoiselle, je sens qu’au fond vous êtes fâchée contre moi. Vous m’en voulez de mon audace.

– Vous êtes étonnant, cher monsieur... La preuve que je ne suis pas fâchée, c’est que vous allez m’offrir Le bras pour le buffet. Nous prendrons un verre de champagne de compagnie.

– Merci, merci ! Ce jour comptera comme le plus heureux de ma vie. Croyez à ma gratitude éternelle pour tant de bonté...

– Quel enthousiasme pour un verre de champagne ! Vous êtes poète, monsieur Labasterre. Votre imagination colore toutes choses...

Et la jeune fille souriante et moqueuse, passe son bras sous celui d’Eaminondas et le conduit à la salle à manger où le buffet est dressé.

Ce soir-là, Epaminondas rentra chez lui nageant en pleine extase. Ce fut presque sans les voir, sans les entendre, qu’il traversa les bandes de masques, chantant par les rues. La nuit était venue et de partout des milliers de bougies s’allumaient drôlement. Tout le monde en avait, spectateurs et acteurs. On aurait cru, trouant l’obscurité, des multitudes de feux-follets en prodigieuse démence. Aux cornes des grands diables, les lumières étincelaient. 

Elles étincelaient aussi dans les trophées de carton peint des rois, haut juchés sur leurs fêtes. Et les macaques, la cire plaquée au front, et les cavaliers, à la têtière de leurs chevaux, et les cochers, à leur long chapeau pointu de papier doré, et les poteaux des maisons flambant du haut en bas comme des grandes croix de cimetière le jour de la fête des morts : on ne voyait partout que des bougies... Leurs petites flammes vacillaient, légères, sous le vent à peine sensible. Dans un odorant parfum de cire brûlée, au cri de la ville entière :

Qui a des chats,

Des chats à vendre ? 

On enterrait tapageusement Le carnaval. Mais Epaminondas, isolé dans ce vacarme, ne regardait, visibles pour lui seul, que les yeux, et n’entendait que la voix  moqueusement séduisante de la jeune fille.

 

6 Nouvelles du Carnaval

Table

Avant-propos

Une envie de carnaval

Pour un corps de carnaval

Le temps expire dans trois jours

Le club des carnavaleux disparus

Lettre au Bon Dieu pour danser le carnaval

Thémistocle-Epaminondas Labasterre ( Extrait ) 

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